Le moteur de recherche Neeva, qui cherche à concurrencer Google en offrant des services sans publicité sur la base d’un abonnement, a lancé aujourd’hui son volet gratuit au Royaume-Uni et en Europe continentale.
Fondé en 2019 par l’ancien responsable de la publicité de Google, Sridhar Ramaswamy, pour le marché américain, Neeva a fonctionné sur un modèle d’abonnement facturant aux utilisateurs américains 4,95 € par mois, ce qui inclut des outils et des fonctions supplémentaires de protection de la vie privée.
Sridhar Ramaswamy affirme que le moteur de recherche ne vend pas de publicité et ne suit pas ses utilisateurs. Il a précédemment déclaré, au cours de ses 15 années passées chez Google, que ses outils de recherche étaient « de moins en moins axés sur les utilisateurs et de plus en plus un produit pour les annonceurs. »
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Si l’aspect « sans publicité » de ses activités pourrait à lui seul constituer un argument de vente important, les mesures de protection de la vie privée prises par la société renforceraient également les capacités de la recherche d’entreprise, qui permet aux utilisateurs autorisés de rechercher des informations spécifiques sur une organisation.
Qu’est-ce que la recherche en entreprise ?
La recherche d’entreprise est un ensemble d’outils logiciels que les employés peuvent utiliser pour trouver certaines informations sur leur organisation. Les résultats de la recherche sont présentés à partir de sources multiples telles que des ensembles de données, des systèmes de fichiers, des systèmes de courrier électronique et des intranets. Une fois générés, ils sont désignés pour être accessibles à tout le monde au sein de l’effectif.
Sa principale source de revenus dépendant actuellement des utilisateurs qui souscrivent à son plan premium, Neeva envisage également des accords de licence pour alimenter la recherche d’applications dans les entreprises comme une source potentielle de revenus.
Cela lui permettrait de se distinguer davantage dans l’espace des moteurs de recherche, par rapport à d’autres moteurs plus petits comme Brave et DuckDuckGo.
« L’internet soutenu par la publicité a créé des incitations largement désalignées qui ont enrichi les grands monopoles technologiques et les annonceurs, tout en exploitant la vie privée et les données personnelles des utilisateurs », a déclaré Ramaswamy au Telegraph.
« Il est temps d’adopter une nouvelle approche de la recherche qui place les gens au premier plan ».
Évalué à 3,75 milliards de dollars en 2021, le marché mondial de la recherche en entreprise devrait atteindre 7,84 milliards de dollars de revenus d’ici 2028.
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Un plan Premium va être proposé
Offrant initialement des services gratuits et localisés aux utilisateurs du Royaume-Uni, de la France et de l’Allemagne, la société devrait mettre en place un plan premium dans les semaines à venir, dont le prix devrait être l’équivalent en monnaie locale de 5 dollars par mois.
« C’est [localisation] s’assurer que des choses comme la qualité de la recherche sont correctes – c’est difficile à voir de l’extérieur, mais il y a beaucoup de travail en coulisses », a déclaré Ramaswamy, cofondateur de Neeva, à Datarmine.
La startup, qui comme Google est basée à Mountain View, en Californie, fournit une extension de navigateur et une application pour smartphone aux utilisateurs.
Actuellement utilisé par environ 600 000 personnes aux États-Unis, Neeva a levé 80 millions de dollars en capital-risque depuis sa création.
Google, quant à lui, fait l’objet d’une bataille juridique pour avoir prétendument privé les éditeurs de revenus publicitaires, et a récemment été condamné à une amende de 4 milliards d’euros par la Commission européenne pour concurrence déloyale sur le marché Android.
Google n’a pas encore fait de commentaire suite à cette action en justice.
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